Résultats de recherche pour "cours Gambetta"

24-03-2023

Je marche cours Gambetta, on va faire une soirée dans la maison de Claire. Elle me sonne. J’appuie sur le bouton dans mon sac. Ça décroche. Mais le récepteur-micro est à 20 mètres de l’autre côté du trottoir dans un boîtier séparé : « – Allô, allô, allô, allô, allô, allô, tu m’entends, tu m’entends, tu m’entends, tu m’entends… j’étais en train de chercher qui a pris ma tablette… graphique, j’ai prêté ma tablette, à qui, je sais plus, j’ai envoyé des textos. – Tu viens toujours ce soir ? – Oui je viens toujours ce soir, je vais essayer de venir pour pas partir trop tôt… euh tard, et je me disais que comme ça puisque la maison est surélevée si jamais y’a une montée des eaux, pratique. » Je rejoins Malika près du café de l’Horloge, on promène la poussette. L’enfant est ronchon. On croise une dame avec une autre poussette, visiblement elle n’en est pas la maman. Les bébés s’ignorent alors qu’on essaye justement qu’ils se captent. La bouche de l’autre bébé est une sorte de pain aux raisins de lèvres avec quelques dents flanquées dans la torsade. « – Waw elle est née avec des dents ! » on dit. « Non, ce sont ses fils de rasoir. » nous répond la dame. « Elle a encore ses fils de rasoir, il va d’ailleurs falloir qu’on lui enlève».

16-03-2021

Je rentre en bus, un Trans’Gironde, d’un peu loin, en passant par Talence. Je regarde un homme vers l’avant du bus, debout, il me regarde. Je le fuis aussitôt du regard pour m’évader par la fenêtre. Des paysages d’échoppes défilent, calmes et presque fades. On passe par le cours Gambetta. On prend lentement le virage entre la rue Roustaing et la rue Waldeck-Rousseau. J’envoie un texto à Claire : “c’est loupé pour le BBQ :/”

23-04-2021

Mon père me ramène en voiture. Juste avant le pont Gambetta, après l’arrêt de tram Roustaing, nous nous apprêtons à tourner rue Linuit mais décidons de passer par un autre itinéraire. Mon père emprunte une voie sur la gauche à laquelle je n’avais jamais fait attention. Elle mène à un pont qui passe entre deux grillages puis se prolonge au-dessus d’un champ. Un peu plus loin, il passe au-dessus de la rocade. Ce pont parallèle est gigantesque, à embranchements multiples, ça m’impressionne. La voiture n’est plus qu’un châssis supportant nos fauteuils, et le chemin se poursuit dans une vrille par-dessus la rocade puis l’eau, la frôlant. Je m’inquiète pour nos affaires. Mon père me rassure “Il n’y a pas à s’inquiéter. Il faut faire confiance à la force centripète.” Nous avons avec nous, sur les fauteuils, des papiers dans des chemises transparentes, des lunettes mais aussi un parpaing. Par deux fois, les papiers tombent à la surface de l’eau. Je réussis à les rattraper en tendant les bras la première fois, puis carrément en me contorsionnant entre les pilotis d’un ponton en bois sur lequel nous nous réceptionnons. Je sors de ce ponton par un toboggan rouge et mon père par un escalier.

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